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19/09/2022
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15/09/2022
16/07/2022
13/05/2022
08/02/2013
Micro Cassandre
De l’art de recycler
Un sac en plastique est un sac en plastique, est une œuvre d’art, est autre chose. Pour revoir vos sachets dans une vague géante et leur permettre de devenir « Air de l’Océan », déposez-les à La Générale !
Quatre mille sacs apportés par les habitants de Paris vont traverser l’immense halle de La Générale (14, av. Parmentier, 75011) à partir du 28 février. Vous avez encore jusqu’au 18 février pour apporter ainsi votre grain à une installation qui surgira du rien, telle une vague maritime avec son énergie, sa forme et sa soudaine disparition. Mais l’énergie de la vague se propage, dans le sable, sous l’eau ou ailleurs.
Antoine Onzgi, peintre et architecte d’origine suisse, devient ici plasticien du plastique… et de l’air. « Air de l’Océan » va se déployer dans le hall de La Générale pour méduser et interpeller en même temps. Ce tsunami de plastique atteindra une hauteur de dix mètres et selon l’angle de vue, la densité ressentie changera. Sur l’ordinateur d’Onzgi, tout est déjà modélisé. « L’espace maritime et l’espace industriel, habituellement bien séparés, vont s’entremêler. »
Il s’agit maintenant de passer à l’acte. Pour lancer la collecte, Onzgi a mis ses affiches dans le quartier et ailleurs, discuté avec des concierges, s’est rendu dans les bibliothèques etc. Mais il lui mange encore des milliers de sacs. Sacs blancs, verts, bleus, oranges, rouges, noirs, comme vous voulez, mais sans inscriptions! Pas question de permettre à la pub de polluer une œuvre d’art. Le plastique pollue déjà un peu partout dans le monde et en particulier les océans où se crée le « sixième continent » (ou septième ou huitième, c’est selon), cet énorme vortex de déchets toxiques dans le Pacifique nord, constitué de matières non dégradables.
Le projet se réalise à budget zéro, grâce à ceux qui apportent leurs sachets et grâce à La Générale qui accueille « Air de l’Océan ». Onzgi veut « créer quelque chose d’inquiétant et de joyeux à la fois » et indiquer un usage meilleur de nos déchets. « L’œuvre se déploie à travers le temps en trois phases : la collecte, l’installation et le recyclage. » Après le démontage de la vague, les sacs seront traités par les ateliers d’associations actives dans le développement de l’artisanat de récupération. « Ils iront à une association qui les transforme en accessoires, en petits sacs à main, faits par des femmes travaillent ici et au Burkina Faso. »
« Air de l’Océan » allie des réflexions sur l’architecture, le vide et l’environnement : « Venant de l’architecture, j’ai commencé par concevoir l’espace en tant que qualité environnementale. Mais rapidement je me suis heurté à la contradiction entre l’espace et le vide, communément traité comme le positif et le négatif d’une même réalité. C’est en me détachant des contraintes constructives et fonctionnelles de l’architecture, et en travaillant avec des matières trouvées ou éphémères, que j’ai obtenu les conditions me permettant d’aller voir au-delà de ce binôme. Je me suis intéressé à un vide qui n’était pas lié à l’absence. Un état brut du vide, dépourvu de sens et de signification, une présence insaisissable innée à l’espace. »
Et puisque la dimension temporelle et spatiale déborde du cadre de l’installation, nous suivrons le cours des sacs sur chacune des étapes.
Thomas Hahn
8 février 2013
La Générale mise à sac (en plastique)
Non, ce n’est pas la fête des lampions en Thaïlande, c’est la vague annoncée par le plasticien Antoine Onzgi, et c’est à La Générale.
Un dernier salut à Stéphane Hessel ?
Tout se reconvertit, tout se recycle.
Thomas Hahn
28 février 2013
09/03/2013
Sea Air
This fascinating installation has been created by Antoine Onzgi, an artist from Switzerland and bears the poetic name “ Air de l'océan” (sea air). It consists of a considerable amount of recycled plastic bags. Those are unicoloured plastic bags without logos or other imprints, which have been collected during an event in the end of February, in Paris. The installation has been exhibited in La Générale, a former transformer station in the centre of Paris. While the premises alone are already charming, the installation perfects the ensemble.
A dynamic wave made of plastic bags filled up with air (sea air?) floods the room. Similar to an additional false ceiling, the compact wave runs through several levels inside of the room. At the same time, the colourful plastic bags radiate joy, although they carry a thought-provoking message. The plastic garbage, which has been collected for the installation, is supposed to be finally disposed in such way that it will not end up in the ocean. For the artist, the challenge of his artwork lies in its embodiment of ease, joy, and fear.
27/10/2024
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Micro Cassandre
De l’art de recycler
Un sac en plastique est un sac en plastique, est une œuvre d’art, est autre chose. Pour revoir vos sachets dans une vague géante et leur permettre de devenir « Air de l’Océan », déposez-les à La Générale !
Quatre mille sacs apportés par les habitants de Paris vont traverser l’immense halle de La Générale (14, av. Parmentier, 75011) à partir du 28 février. Vous avez encore jusqu’au 18 février pour apporter ainsi votre grain à une installation qui surgira du rien, telle une vague maritime avec son énergie, sa forme et sa soudaine disparition. Mais l’énergie de la vague se propage, dans le sable, sous l’eau ou ailleurs.
Antoine Onzgi, peintre et architecte d’origine suisse, devient ici plasticien du plastique… et de l’air. « Air de l’Océan » va se déployer dans le hall de La Générale pour méduser et interpeller en même temps. Ce tsunami de plastique atteindra une hauteur de dix mètres et selon l’angle de vue, la densité ressentie changera. Sur l’ordinateur d’Onzgi, tout est déjà modélisé. « L’espace maritime et l’espace industriel, habituellement bien séparés, vont s’entremêler. »
Il s’agit maintenant de passer à l’acte. Pour lancer la collecte, Onzgi a mis ses affiches dans le quartier et ailleurs, discuté avec des concierges, s’est rendu dans les bibliothèques etc. Mais il lui mange encore des milliers de sacs. Sacs blancs, verts, bleus, oranges, rouges, noirs, comme vous voulez, mais sans inscriptions! Pas question de permettre à la pub de polluer une œuvre d’art. Le plastique pollue déjà un peu partout dans le monde et en particulier les océans où se crée le « sixième continent » (ou septième ou huitième, c’est selon), cet énorme vortex de déchets toxiques dans le Pacifique nord, constitué de matières non dégradables.
Le projet se réalise à budget zéro, grâce à ceux qui apportent leurs sachets et grâce à La Générale qui accueille « Air de l’Océan ». Onzgi veut « créer quelque chose d’inquiétant et de joyeux à la fois » et indiquer un usage meilleur de nos déchets. « L’œuvre se déploie à travers le temps en trois phases : la collecte, l’installation et le recyclage. » Après le démontage de la vague, les sacs seront traités par les ateliers d’associations actives dans le développement de l’artisanat de récupération. « Ils iront à une association qui les transforme en accessoires, en petits sacs à main, faits par des femmes travaillent ici et au Burkina Faso. »
« Air de l’Océan » allie des réflexions sur l’architecture, le vide et l’environnement : « Venant de l’architecture, j’ai commencé par concevoir l’espace en tant que qualité environnementale. Mais rapidement je me suis heurté à la contradiction entre l’espace et le vide, communément traité comme le positif et le négatif d’une même réalité. C’est en me détachant des contraintes constructives et fonctionnelles de l’architecture, et en travaillant avec des matières trouvées ou éphémères, que j’ai obtenu les conditions me permettant d’aller voir au-delà de ce binôme. Je me suis intéressé à un vide qui n’était pas lié à l’absence. Un état brut du vide, dépourvu de sens et de signification, une présence insaisissable innée à l’espace. »
Et puisque la dimension temporelle et spatiale déborde du cadre de l’installation, nous suivrons le cours des sacs sur chacune des étapes.
Thomas Hahn
8 février 2013
La Générale mise à sac (en plastique)
Non, ce n’est pas la fête des lampions en Thaïlande, c’est la vague annoncée par le plasticien Antoine Onzgi, et c’est à La Générale.
Un dernier salut à Stéphane Hessel ?
Tout se reconvertit, tout se recycle.
Thomas Hahn
28 février 2013
09/03/2013
Sea Air
This fascinating installation has been created by Antoine Onzgi, an artist from Switzerland and bears the poetic name “ Air de l'océan” (sea air). It consists of a considerable amount of recycled plastic bags. Those are unicoloured plastic bags without logos or other imprints, which have been collected during an event in the end of February, in Paris. The installation has been exhibited in La Générale, a former transformer station in the centre of Paris. While the premises alone are already charming, the installation perfects the ensemble.
A dynamic wave made of plastic bags filled up with air (sea air?) floods the room. Similar to an additional false ceiling, the compact wave runs through several levels inside of the room. At the same time, the colourful plastic bags radiate joy, although they carry a thought-provoking message. The plastic garbage, which has been collected for the installation, is supposed to be finally disposed in such way that it will not end up in the ocean. For the artist, the challenge of his artwork lies in its embodiment of ease, joy, and fear.